C'était un nouvel échec. Elle devinait qu'elle ne s'en sortirait pas seule. Mais elle voulait s'en sortir seule. C'était toute la différence.
Ce qui devenait évident c'est qu'elle ne faisait rien pour elle.
Entendons-nous: ses collègues allaient à la gymnastique, au yoga, à la piscine; elle avait toujours consacré son temps à sa famille, aux autres et aujourd'hui encore, si elle faisait le bilan, elle n'avait pour elle que des activités solitaires.
Elle éprouvait une lassitude infinie. Double jeu, faux semblant; elle était peut-être sans concession mais trouvais si peu d'échos à ses aspirations qu'elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle faisait dans ce milieu. Trop de non-dit, trop de fuites en avant. Arrivait-elle au bout du bout où plus rien n'avait de sens? La maladie, en fait les maladies qui depuis trois ans se succédaient, étaient-elles des signaux? Fuite en avant, besoin de se sentir utile, et désir d'en finir. Telles étaient ses obsessions. Sentiment d'impuissance. Chute. Le verre qu'on remplit jusqu'au dégoût. Et les pertes de mémoire.
Commentaires
oui, l'alcool - remède, c'est terrible, et en plus ça ne fait que masquer le problème et l’aggraver...
Toujours belle écriture,
Léa